Série documentaire – 1×90 min + 5×52 min

Réalisation: Bruno Victor-Pujebet, Thimothée Janssen, Frédéric Lenoir
Son: Franck Weber
Location matériel son: Anatone
Production: Les Protagonistes, Camera Lucida, Arte France

La version 90 min sera diffusée le samedi 3 Avril à 20h50 sur arte (disponible sur arte.tv dès le samedi 27 mars).

Les 5 épisodes de 52 min sont disponibles sur arte.tv depuis le samedi 20 mars.

 

« Les chemins du sacré » est une série documentaire qui emmène le spectateur sur tous les continents, à la découverte des héritages sacrés de notre monde. Partout, à travers toutes les époques et les civilisations, l’être humain a questionné le mystère et l’énigme de sa vie, tentant de comprendre une réalité qui lui échappait. Il a ainsi trouvé dans le sacré une manière de maintenir un lien avec l’invisible et qu’il a donné un nouveau souffle au monde, une nouvelle impulsion.

Aux quatre coins de la planète, à travers des lieux emblématiques et grâce à la rencontre de témoins qui racontent leur expérience, Frédéric Lenoir nous invite à emprunter les nombreux chemins de cette quête universelle. Des abysses de l’océan aux temples zen japonais, des volcans du Guatemala aux rives du Gange, des pitons rocheux des Météores aux montagnes sacrées du Tibet, des femmes et des hommes nous ouvrent la porte de leur voyage.

ÉPISODE 1 – L’EXPÉRIENCE DE LA NATURE

La puissance mystérieuse de la nature a plongé les premiers hommes à la fois dans la crainte et le ravissement, leur inspirant sans doute le sentiment du sacré.

  • Début d’un voyage vers celles et ceux qui se relient à la nature et à ses forces invisibles devant les fresques historiques grottes de Chauvet puis en Australie avec Lance Sullivan, un Aborigène qui communique avec les esprits de ses ancêtres, présents dans chaque élément du paysage.
  • Sur le site mégalithique de Stonehenge, lieu de culte depuis des millénaires, la dimension spirituelle attire encore aujourd’hui les gens en recherche de reconnexion avec la nature.
  • En Suisse, Frédéric Lenoir rejoint Ernst Zürcher, un ingénieur forestier qui décrypte l’habilité des arbres à transformer l’invisible et souligne la valeur spirituelle des ifs, avant de partir au coeur de la forêt amazonienne pour retrouver Juan Flores Salazar, un guérisseur péruvien, initié aux secrets des plantes et à leur pouvoir sacré.
  • Notre voyage nous amène ensuite à la rencontre d’un marquisien en communion avec l’océan, qui nous révèle ce que peut être la fusion avec l’élément eau et la faune marine. Le feu et les volcans ont été très tôt sacralisés par les hommes, comme nous l’explique une guide spirituelle au Guatemala, Lina Barrios qui nous fera vivre la cosmogonie Maya. Le voyage s’achève face au spectacle de la voûte céleste qui a toujours fasciné les hommes.
  • Hubert Reeves partage son amour pour le mystère de la nature et conclut ainsi : « nous sommes des poussières d’étoiles et nous faisons partie intégrante de la chaîne de la vie sur la planète. »

ÉPISODE 2 – L’EXPÉRIENCE DE LA SAGESSE

Quel sens donner à son existence et comment être heureux ? Des hommes et des femmes aspirent depuis toujours à être en harmonie avec eux-mêmes et les autres; une quête de la sagesse.

  • De la pratique des arts martiaux dans une école Shaolin en Chine aux tireurs à l’arc du Kyodo au Japon, en passant par les moines Zen et leurs jardins, tous recherchent la même perfection et le même équilibre entre la forme et l’esprit. Par leur rencontre, Frédéric Lenoir nous fait découvrir les différents supports de méditation et de travail sur soi.
  • Poursuite de l’aventure à Delphes et Athènes, dans le droit-fil des écoles de la sagesse du monde antique, puis n’en compagnie du philosophe Marcel Conche qui nous enseigne que « le sage apprend d’abord à se changer lui-même plutôt que de se plaindre des événements imposés ».
  • Nous partons ensuite à Boston retrouver John Kabat-Zinn, médecin et initiateur de la mindfulness qui a prouvé par la neuroscience les effets positifs de la méditation sur le fonctionnement du cerveau. Dans le monde entier, la pratique du yoga constitue une voie réconciliation entre le corps et l’esprit.
  • Des rives du Gange, où des maîtres yogis partagent leur expérience, aux hauteurs himalayennes de Dharamsala, notre voyage se termine par la rencontre du Dalai Lama, pour qui : « Le but c’est d’avoir une vie heureuse. Qu’est-ce que cela veut dire ? Avoir un corps sain pour avoir un esprit sain »

ÉPISODE 3 – L’EXPÉRIENCE DE LA MARCHE

En quoi la marche est-elle une expérience du sacré ? Elle s’apparente à un rite d’initiation et à une philosophie de l’existence où le temps se ralentit et le rapport à l’espace se transforme. Chaque marcheur connaît la sensation d’une sérénité inédite après l’effort, une sorte d’illumination personnelle. Voyage à la rencontre de celles et ceux qui cheminent en quête de sens.

  • Le voyage démarre à Haridwar en Inde, la porte d’entrée des pèlerinages vers la source du Gange, puis se poursuit au mont Kailash au Tibet et la difficile ascension en altitude pour accéder à une meilleure prochaine vie.
  • Après un tour du monde des pèlerinages des religions monothéistes sur la terre sainte ou vers la Mecque, direction le mausolée de Cheikh Hussein en Éthiopie, but ultime d’un long périple dans les montagnes du Balé et qui représente l’espoir d’une vie meilleure ou de bienfaits.
  • Marcher c’est aussi s’abandonner à la nature pour renaitre, c’est ce que vit un moine Yamabushi au Japon qui croise notre route.
  • L’aventure finit au Pérou pour une longue marche nocturne et festive vers un glacier, où un groupe soudé grâce à des rites folkloriques loue le lever du soleil à l’arrivée. Chercher un but, un sens, une direction à son existence, s’inscrire dans une tradition et une mémoire collective, ce sont les portes d’une transformation de soi que procure la marche.

ÉPISODE 4 – L’EXPÉRIENCE DE LA SOLITUDE

Comment renouer avec l’essentiel, s’écarter de l’agitation du quotidien pour retrouver le silence ? Cette quête intérieure peut être vécue dans le désert, en pleine nature, dans des monastères ou dans des endroits incroyablement reculés, voire inaccessibles. Frédéric Lenoir nous mène vers celles et ceux qui ont décidé de se retirer loin de tout.

  • Début du périple dans l’Himalaya auprès d’un ermite hindou qui vit en solitaire dans une grotte.
  • Puis nous survolons les premières grottes comme celles de Qumran en Israël qui nous laissent entrevoir la radicalité de ces solitudes profondes. Une communauté d’Esséniens érudits y a cherché (vers 70 après J.C.) à fuir le monde pour se concentrer à l’écriture de manuscrits.
  • Nous poursuivons en Grèce sur la presqu’île du Mont Athos et sur le site spectaculaire des Météores pour découvrir les monastères perchés au-dessus de la mer qui abritent des communautés de moines orthodoxes.
  • Rencontre avec Maxime Qavtaradze, un vieux moine vivant sur un piton rocheux qui constitue à lui seul son refuge. Au Québec, expérience de la solitude volontaire dans une forêt selon l’enseignement du poète et ermite américain Henry David Thoreau pour qui ce choix de vie était un rempart à l’isolement.
  • Le voyage se termine sur l’océan, dans l’obscurité des profondeurs marines avec Guillaume Néry, apnéiste qui plonge dans les abysses de la mer et ne cesse d’explorer la frontière des limites humaines. Le voyage intérieur dans une vraie solitude transforme sans doute l’individu à un tel point qu’il est comparable à celui qu’a pu être la découverte de continents lointains. N’est-ce pas l’une des dernières aventures de l’homme moderne ?

ÉPISODE 5 – L’EXPÉRIENCE DE LA BEAUTE

L’artiste n’est-il pas un passeur du visible vers l’invisible ? Sensible à la beauté du monde, l’homme n’a cessé de vouloir la reproduire, prolongeant ainsi l’acte créateur divin pour donner du sens à ce qui l’entoure. Mais au-delà du geste, la contemplation permet aussi à l’homme de se dissoudre dans ce qui le dépasse.

  • Le voyage commence par différents lieux sacrés – pyramides, temples, cathédrales, mosquées – car c’est avec la naissance des religions qu’est née une architecture attentive à trouver une adéquation parfaite entre sa réalisation et sa finalité.
  • Puis direction le France à la rencontre de Christian Bobin, que la beauté de la nature inspire comme poète.
  • Nous poursuivons le voyage avec Arisa, dans une « oshaya », une maison de thé au Japon où elle pratique l’Ikebana, l’art d5u raffinement floral japonais.
  • Puis nous partons pour l’Australie, où les peintres aborigènes peignent des dessins sur les roches et sur les corps afin de manifester leurs conceptions religieuses et cosmogoniques.
  • À l’entrée d’un temple de Dharamsala, un mandala de sable tibétain traduit également un éveil spirituel, tout comme les icônes russes peintes dans les monastères orthodoxes qui se veulent avant tout une manifestation de la présence divine.
  • Le chant et la danse tiennent aussi une place centrale dans l’art sacré, comme ces danseurs africains qui portent des masques rituels et ces derviches tourneurs en Turquie dont les rotations les font entrer en transe. Un derviche explique à Frédéric Lenoir la manière dont la danse reflète la joie pure et mène vers l’extase.
  • Nous terminons le voyage par la musique et le chant, avec ce groupe de gospel qui exprime l’histoire douloureuse de l’esclavage et touche à une forme de transcendance.
  • Enfin à Bruxelles avec le violoncelliste et chef d’orchestre, Jean-Paul Dessy, qui parle du lien entre la musique et la spiritualité et nous invite entrer dans l’éternité : « Que celui qui l’écoute entre, par la grâce du son, dans un non-espace-temps, et communie ainsi avec celui qui a rendu son dernier souffle “ La beauté paraît servir de trait d’union entre l’homme et le sacré.

 

Pour la prise de son sur cette série documentaire sur le sacré, l’ingénieur du son Franck Weber a utilisé une configuration avec enregistreur Sound Devices 633, un micro perche Sennheiser MKH50 + un couple stéréo Sennheiser 8040, des micros HF Wisycom et Lectrosonics avec capsules DPA 6060, et des boîtiers de timecode Tentacle Sync E.