Documentaire – 2×52 min

Réalisation:  Denis Delestrac
Image: Léo Monnet
Son: Antoine Bourdain
Location matériel son: Anatone
Coproduction: Films à Cinq, Capa Presse, Kensington Communications, arte France
Diffusion le mardi 12 février à 20h50 sur arte

 

Une enquête captivante signée Denis Delestrac (déjà remarqué avec Le sable, enquête sur une disparition sur arte), qui nous entraîne dans le monde méconnu du grand commerce de l’or. Nourrie de nombreux témoignages recueillis auprès d’institutionnels, d’acteurs et d’employés du secteur de l’industrie minière et de la joaillerie et de membres d’ONG, elle va au-delà du tableau alarmant des risques que l’exploitation aurifère fait courir aux hommes et à l’environnement, et braque ses projecteurs sur les multiples zones d’ombre d’un marché qui ne fait pas, loin de là, que des heureux.

 

Épisode 1 : les barons de l’or

L’or est l’un des métaux précieux les plus chers et les plus convoités. L’enquête est menée dans le monde entier, sur ce marché opaque qui engendre impunément de colossaux dégâts sociaux et environnementaux.

Vice-président de Lucky Minerals, Shaun Dykes fait partie des prospères industriels nord-américains de l’or. Parmi ses projets figure l’exploration d’un site minier prometteur à Emigrant Mountain, contre laquelle les riverains sont vent debout. Il mobilise des forces colossales pour trouver de nouveaux filons dans les endroits les plus difficiles d’accès, voire protégés.

Malgré un cours en hausse constante, l’or est l’un des métaux précieux les plus demandés. On s’en sert pour fabriquer des bijoux, mais aussi des lingots, qui sécurisent les réserves financières des banques centrales. On le retrouve également dans des produits de haute technologie, du spatial aux cartes à puce des smartphones. Mais pour l’extraire du sous-sol, un grand nombre de produits nocifs comme le mercure et le cyanure sont nécessaires. L’industrie minière fait donc peser de lourdes menaces sur l’environnement. Et la manière dont le cours de l’or est, historiquement, fixé à Londres par une poignée de banquiers interroge.

 

Épisode 2 : les forçats de l’or

Après le rôle des pouvoirs publics et des grandes banques auprès de l’industrie minière, ce second volet s’intéresse aux mines artisanales dont dépendent plus de 50 millions de familles dans le monde. Du Pérou à la Colombie, de la Chine à la République démocratique du Congo, ces petits sites d’extraction, légaux ou clandestins, ne se soucient pas plus de la santé et de la sécurité des hommes – parfois même des enfants – que de leur impact désastreux sur l’environnement.

Depuis que son cours a dépassé celui de la cocaïne, l’or est devenu une activité lucrative pour de nombreuses organisations criminelles, en Afrique centrale et en Amérique du Sud notamment. Générant des millions de dollars, cet « or sale » est injecté sans traçabilité ni contrôle sur le marché mondial. Pourtant, à toutes les étapes de la chaîne de production, des solutions alternatives plus équitables, plus durables et moins dangereuses existent. Certaines commencent, timidement, à être mises en place.

 

 

Pour la prise de son sur ce film, l’ingénieur du son, Antoine Bourdain a utilisé un enregistreur Sound Devices 633, un micro Sennheiser MKH60 et des micros HF Wisycom.